Depuis près d’un an, la crise énergétique rythme notre quotidien. La flambée des prix des carburants et les difficultés d’approvisionnement sont une source de préoccupation majeure pour les opérateurs, les constructeurs, les Autorités Organisatrices de Mobilité et, bien évidemment, les citoyens. En tant qu’Agence de la transition écologique, l’ADEME évalue les différents scénarios énergétiques pour éclairer et accompagner les décideurs politiques et économiques dans leurs choix de mobilité, entre autres.
Le premier levier pour faire face à la crise énergétique est, sans aucun doute, celui de la sobriété. La crise liée à la Covid-19 nous l’a montré : nous sommes capables de réduire nos déplacements, sans pour autant stopper nos activités. Avant de nous déplacer, nous devons nous demander : « ce déplacement est-il indispensable ? Puis-je le remplacer par une réunion à distance ? » Un autre levier important pour atténuer les effets de la crise consiste à pratiquer, dans la mesure du possible, le report modal. C’est-à-dire se tourner vers les transports en commun, ou des mobilités actives comme le vélo ou la marche à pied, privilégier les modes massifiés comme le train pour les longues distances ou opter pour du covoiturage quand la voiture reste le seul moyen d’effectuer certains trajets.
En parallèle, les opérateurs sont incités à généraliser les pratiques d’éco-responsabilité telle l’éco-conduite, tout en optimisant l’offre de transports en commun pour en améliorer le taux de fréquentation. Côté constructeur, les économies passeront d’abord par la recherche d’efficacité énergétique sur l’existant, par l’optimisation de la consommation des moteurs ou l’allègement du poids des véhicules par exemple. La conversion des flottes vers des vecteurs énergétiques tels que l’électricité, les biocarburants liquides ou gazeux ou encore l’hydrogène prendra plus de temps.