Lundi, 8 h 30, quelque part en France. Sur le quai du métro, des dizaines de personnes s’amassent. Une rame entre en station, bondée. L’affluence est à son comble. Les passagers commencent à jouer des coudes pour tenter de se frayer un chemin. Ce sera celui-là, et pas le suivant. Cette scène, bien connue dans les stations de métro des grandes villes, est l’une des cinq principales sources de crispation dans les transports en commun identifiées par l’observatoire des mobilités Keoscopie. C’est même devenu une source d’angoisse depuis la crise sanitaire avec les nouvelles contraintes de distanciation physique. Désormais, l’affluence s’impose comme un critère déterminant dans le choix de trajets des passagers, d’où les efforts conjoints des opérateurs et des AO pour mieux l’anticiper.
Afin d’éviter les scénarios cauchemar, plusieurs villes se sont emparées du sujet de l’affluence. Comment anticiper les pics ? Comment orienter les choix des voyageurs avant leurs trajets ? Sur le terrain, les professionnels de la mobilité innovent avec des solutions d’information et de prédiction d’affluence. C’est le cas de la ville de Dijon, où Keolis Dijon Multimodalité a mis en place une signalétique spécifique à destination de la population estudiantine, afin de faciliter son orientation aux arrêts de bus et de tram de la place de la République. L’objectif ? Décongestionner le tram aux heures de pointe en incitant les étudiants sortant de la ligne T2 à rejoindre l’université via le bus Liane 3 plutôt qu’en empruntant la ligne de tram T1, pour un temps de trajet similaire.
Un dispositif plébiscité, qui a d’ailleurs valu à Keolis Dijon Multimodalité d’être récompensé par l’Agence de l’Innovation pour les Transports.