Agir pour la sécurité des femmes dans les transports

En France, huit femmes sur dix ont déjà été confrontées au moins une fois à une atteinte sexiste ou sexuelle dans les transports en commun. Alors que la mobilité est un élément intrinsèque au droit de tous, plus de neuf femmes sur dix déclarent adopter des stratégies d’évitement par peur, et 48 % avouent avoir déjà modifié leur tenue vestimentaire. Des initiatives sont déployées partout dans le monde pour assurer la sécurité des femmes dans leurs parcours. Tour d’horizon de ces actions concrètes.

Une étude réalisée par London TravelWatch en 2021 révèle que 63 % des femmes se sentiraient plus en confiance pour réagir face à une situation de harcèlement avec plus d’informations sur les comportements à adopter. En 2022, la British Transport Police et l’opérateur Transport for London ont donc lancé une campagne pour aider les voyageurs à savoir reconnaître les situations de harcèlement sexuel, et savoir quand et comment intervenir en tant que témoin. Le principe ? Diffuser des indications simples : faire diversion, documenter la situation, communiquer avec la personne harcelée, proposer de l’aide, etc.

Keolis, mécène de la Fondation des Femmes, met en place des dispositifs et des actions sur l’ensemble des territoires dans lesquels il opère, avec, par exemple, la descente à la demande sur ses réseaux de bus à Amiens, Orléans ou Senlis. Le principe ? Pouvoir descendre entre deux arrêts. Un service actif en soirée, qui contribue à rassurer les voyageurs en leur évitant des trajets à pied trop longs. Plusieurs réseaux français de Keolis organisent également des marches exploratoires pour identifier comment améliorer la sécurité dans les transports.

Malgré de nombreuses initiatives de prévention et de sensibilisation, les situations de harcèlement des femmes dans les transports restent une réalité, il est donc primordial de continuer à déployer des dispositifs d’assistance immédiate et de zones refuges. De plus en plus de villes ont choisi d’utiliser le dispositif « Demandez Angela ». En 2022, Keolis Bordeaux Métropole Mobilités a été le premier réseau de transport à l’expérimenter en France. Depuis, le système a été largement déployé, permettant aux victimes de passer des appels d’urgence, depuis les bornes d’appel des tramways ou des stations, à destination du poste d’information. Un dispositif aujourd’hui disponible également à Besançon ou à Lille.